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Place aux jeunes!

 

 

Les Maliens disent : « C’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle. »

Quelques jeunes de Ste-élisabeth et leur souvenirs reliés au jumelage !

 

Pascale Coutu

L'ouverture d'esprit et de cœur qui caractérise le jumelage me chavire encore autant qu'au début de cette aventure. Autant les Bayollais que les Maliens savourent avec respect leurs différences culturelles... et les collaborations en prennent une couleur bien particulière !

 

 

 

 

 

 

 

Francis Rainville

Quand Ibrahim est venu vivre sur la ferme, j’avais peut-être neuf ans, et je me demandais toujours pourquoi il passait un temps fou dans la douche. Il prenait une douche d’au moins 40 minutes matin et soir.  Je me disais que c’était sûrement à cause de l’odeur de vaches à laquelle il n’était pas habitué et qu’il tentait de faire disparaître.  Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai compris la chance que nous avions d’avoir un accès  à l’eau potable, et ce, à volonté. Et j’ai compris du même coup la richesse et le luxe que devait représenter la douche à ses yeux.

 

Isabelle-Anne Leclair

Depuis ma tendre enfance, ma mère est impliquée dans le comité Des Mains pour Demain. Aujourd’hui, du haut de mes 26 ans, il me reste de cette expérience de nombreux souvenirs gravés dans ma mémoire. Je me souviens des invités maliens qui découvraient notre culture par nos yeux d’enfants et avec qui nous avions la permission de manger avec nos mains un délicieux poulet à l’arachide; de l’odeur de terre et d’encens qu’avaient les valises de ma mère qui revenait du Mali et de la famille éléphants sculptée dans du bois qu’elle nous avait ramenée à mon frère et à moi; des discussions sans fin qui avaient lieu dans notre cuisine entre les membres du comité, et auxquelles j’avais parfois la chance de participer. Et au-delà de ces souvenirs, cette expérience a contribué à forger la personne que je suis aujourd’hui, ouverte d’esprit, respectueuse face à la différence et ayant le goût de la découverte.  

 

Vincent Champagne

Force m’est de constater que les Maliens de Sanankoroba sont autonomes dans leur développement. Pourquoi alors m’impliquer ? Je veux contribuer à la normalisation des relations entre l’Afrique et l’Amérique. Développer des liens d’égaux à égaux. Pour permettre la tolérance, la paix, la justice. Je souhaiterais que tous les jeunes Québécois fassent un voyage en Afrique ! Pour que la Terre se rapetisse. 

 

 

 

 

 

Sébastien Houle

Je me rappelle très bien d'Omar, un Malien que nous hébergions. Il faisait toujours sa sieste en après-midi, entre 14h00 et 16h00. Il allait toujours dormir dans un champ de mon grand-père. Il ne manquait pas de le faire à chaque jour, même quand il pleuvait. Je trouvais ça très drôle, surtout sous la pluie !

La jeunesse de Sanankoroba

Zan Kalla, le président du comité de la jeunesse de Sanankoroba, a 38 ans. Lorsqu’on lui demande jusqu’à quel âge on est un « jeune » au Mali, il répond candidement : « Jusqu’à 50 ans. »

Sanankoroba est un village de jeunes. Plus de la moitié de la population a moins de 30 ans. C’est une force considérable. Pourtant, les problèmes qui affectent la jeunesse sont importants : le manque d’emploi constitue le principal d’entre eux.

Zan Kalla connaît bien la jeunesse de son village et se fait un point d’honneur de les impliquer dans le développement de la communauté afin de contrer les mauvais effets du manque d’emploi.

« Je travaille beaucoup en sensibilisation de la jeunesse, afin qu’elle se responsabilise », explique-t-il. Il les motive aussi à travailler au champ collectif du Benkadi, à participer au désherbage des lieux publics et à l’assainissement du village.